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Intérieurs et identités

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Ce texte introductif à la ligne « Design, intérieurs, identités » met en lumière les manières dont la culture visuelle, matérielle et spatiale des intérieurs domestiques contient et communique des significations. Ces dernières peuvent contribuer à former des identités, notamment celles liées au genre et à la classe sociale. La place de la femme, en particulier, au sein de la société et ce, quelques soient les périodes, se reconnaît dans le design d’intérieur : agencement, décoration, conception de mobilier… tous, témoignent d’une réflexion féminine, épanouie pour certaines et mise sous silence pour d’autres. De Louis XIV à notre époque contemporaine, l’auteure, en prenant appui sur les intérieurs publics, souligne les influences du modernisme sur les identités des intérieurs. Une ligne de recherche qui tente d’approcher ces différentes identités des intérieurs, et de comprendre leurs histoires et enjeux. Traduit de l’anglais par Dennis Collins

Design, intérieurs, identités a pour thème les basculement des agencements domestiques, à partir du moderne. En 1992, dans son étude sur les grands intérieurs commerciaux, l’anthropologue Marc Augé formulait une distinction clef entre les termes « espace » et « lieu », affirmant que les intérieurs des aéroports Fig. 1, centres commerciaux Fig. 2 et complexes de loisirs Fig. 3, entre autres espaces de la sphère publique contemporaine, n’ayant pas la capacité de former des identités, étaient devenus des « non-lieux1 ». En conséquence, dit-il, ils étaient relégués dans la catégorie des simples « espaces ». Centré sur les intérieurs domestiques, cette ligne de recherche souligne les manières dont la culture visuelle, matérielle et spatiale de ces « lieux » contient et communique des significations qui peuvent contribuer à former des identités, notamment celles qui sont liées au genre et à la classe.

Études d’intérieurs menées dans les années 1980

Le corpus de travaux académiques qui existe aujourd’hui a émergé à la fin des années 1980. À un premier niveau, sa genèse était symptomatique d’une sensibilité théorique et historique postmoderne qui s’éloignait de la culture élitaire et du Zeitgeist moderniste. L’attachement de celui-ci au lien entre structures bâties et changement sociopolitique céda la place à un intérêt pour la politique d’identités et la vie quotidienne. On se focalisait plus sur la signification que sur la forme, et comme les intérieurs reflétaient et contribuaient à façonner les identités quotidiennes, les projecteurs se sont inévitablement braqués sur eux.

Au Royaume-Uni, il s’est avéré que le travail universitaire sur les intérieurs représentait la convergence de plusieurs changements dans les disciplines. Les premières études furent entreprises par des conservateurs de musée qui travaillaient dans les domaines de l’histoire de l’art et des arts décoratifs, et qui avaient donné la priorité aux objets individuels plutôt qu’aux assemblages. Le livre de Peter Thornton de 1984, Authentic Decor: The Domestic Interior 1620-19202 fut écrit alors qu’il était conservateur du mobilier et des œuvres en bois au Victoria and Albert Museum de Londres, et l’étude de Clive Wainwright Fig. 4, The Romantic Interior: The British Collector at Home, 1750-18503 centré sur les intérieurs meublés d’objets de périodes antérieures, fut publié en 1989. L’auteur avait effectué ses recherches alors qu’il était employé comme expert de l’époque victorienne dans le même département que Thornton.

L’intérieur domestique

Il est significatif que Thornton et Wainwright se soient tous deux focalisés sur l’intérieur domestique. Dans son incarnation moderne, on peut penser que ce concept s’est formé au sein des périodes historiques qu’ils avaient choisies et a certainement été retenu en raison de sa résonance symbolique et de la richesse de son contenu visuel et matériel. Surtout, leurs études étaient centrées sur la formation du goût dans le cadre domestique. Le même thème inspira aussi un corpus de travaux produits dans les années 1990 et au début des années 2000, entrepris par un ensemble d’historiens pour lesquels les identités genrées étaient d’une importance capitale. Ils voyaient dans la demeure bourgeoise du xixe siècle le support parfait pour une étude du rôle de la femme au foyer comme créatrice de décoration intérieure, rôle souvent passé sous silence.

Dans son essai « A View from the Interior » publié en 1989, l’un des premiers à adopter cette démarche, Alison Ravetz écrit : « C’est avec les intérieurs que les femmes sont le plus intimement associées4. » Mon propre texte, As Long as It’s Pink: The Sexual Politics of Taste (dont le chapitre 1 est reproduit ici, commenté par Laurence Mauderli et traduit en français pour la première fois) fut publié en 1995. Il n’est pas écrit comme une histoire des intérieurs, mais, étant donné que sa thèse principale, centrée sur le goût des femmes au foyer amatrices, tel qu’il s’exprimait chez elles, avait été passée sous silence par les historiens du design et de l’architecture moderne, qui soulignaient la production plutôt que la consommation et l’objet isolé plutôt que les assemblages, l’intérieur domestique était inévitablement au premier plan. Bien d’autres livres sur la vie domestique et ses espaces ont suivi rapi­dement : The Victorian Parlour: A Cultural Study (2001) de Thad Logan, écrit d’un point de vue plus littéraire, s’emploie à démontrer que la culture matérielle féminisée de la maison constituait une facette importante de l’époque victorienne5 Fig. 5. En 2006, l’historienne Deborah Cohen avançait une thèse différente, affirmant que la vie domestique n’était pas seulement le domaine des femmes, mais que les « hommes de la bourgeoisie victorienne [...] avaient eux aussi le sens de la vie domestique6 » ; deux ans plus tard, l’historienne de l’art Judith A. Neiswander, dont le livre The Cosmopolitan Interior: Liberalism and the British Home, 1870-1914 cherchait à situer l’intérieur de la fin du xixe siècle dans un cadre social, culturel et politique plus large, revenait pourtant à l’hypothèse plus ancienne, consacrant un chapitre à « l’intérieur cosmopolite et l’émancipation des femmes7 ».

La première décennie du xxie siècle a vu l’émergence d’une véritable industrie du livre sur la maison ; beaucoup de ces ouvrages, comme les nombreuses émissions de télévision réalisées au même moment, étaient destinés à un public populaire. À une époque d’identités publiques fragmentées et marginalisées, l’intimité de la maison semblait un lieu sûr. En 2000, le monde académique a réagi à cette tendance en créant le Centre for the Study of the Domestic Interior (Centre pour l’étude de l’intérieur domestique) au Royal College of Art de Londres. Ce n’étaient cependant pas que des historiens de l’art, de l’architecture et du design et des historiennes féministes qui s’intéressaient au sujet. Les spécialistes de littérature et du cinéma signèrent également des livres sur la question. L’étude de Diana Fuss, The Sense of an Interior: Four Writers and the Rooms That Shaped Them (2004), abordait ainsi « les significations à la fois psychologiques et architecturales de la vie à l’intérieur8 », de même que le concept d’intériorité, qui préoccupait de nombreux universitaires à l’époque, tandis que le livre d’Elizabeth Bronfen de la même année, Home in Hollywood: The Imaginary Geography of Cinema, adoptait une démarche plus psychanalytique9.

Modernisme et intérieur

Bon nombre des études sur les intérieurs qui ont émergé à la fin du xxe siècle et au début du xixe avaient pour objet le xixe siècle, l’époque où ce concept semble avoir vu le jour et où il était sans doute le plus développé et le plus important sur le plan culturel. Dans son livre de 2006, The Emergence of the Interior: Architecture, Modernity, Domesticity10, l’historien de l’architecture Charles Rice reprenait des idées exprimées dans les années 1930 par Walter Benjamin : pour le théoricien de la culture, la naissance de l’intérieur coïncidait avec l’avènement de la personne privée au début du xixe siècle11.

D’autres historiens qui se sont focalisés sur le début du xxe siècle ont cependant cherché à examiner ce qui est arrivé à la vie domestique une fois le modernisme devenu le discours dominant dans l’architecture et le design. Le recueil d’essais de Christopher Reed publié en 1996, Not at Home: The Suppression of Domesticity in Modern Art and Architecture, aborde de front cette question, et en particulier ses implications pour les femmes, tandis que la compilation d’essais de Hilde Heynen et Gulsum Baydar parue en 2005 – Negotiating Domesticity: Spatial Productions of Gender in Modern Architecture prend le relais ; mais, à la différence de Reed, qui affirmait que des architectes comme Loos Fig. 6 Fig. 7 et Le Corbusier étaient profondément hostiles à la notion conventionnelle de foyer, qu’ils associaient à « l’hystérisme sentimental et au conservatisme poussiéreux12 », le second ouvrage laissait à penser que la situation était plus complexe et que certaines féministes françaises, dont Julia Kristeva, Luce Irigaray et Hélène Cixous, voyaient un lien entre modernité et féminin. En effet, pour Heynen et Baydar, « il [est] clair que la modernité et la vie domestique ne peuvent uniquement se voir comme contradictoires13 ».

Professionnalisation et intérieur

L’un des signes du désir d’intégrer l’idée du féminin à une vision élargie du modernisme dans l’architecture et le design est le travail de recherche approfondi sur les créations de femmes modernistes, notamment Eileen Gray Fig. 8, Charlotte Perriand et Lilly Reich, qui ont toutes conçu des intérieurs à un moment de leur carrière14. Cette évolution conduisant des amatrices, jusque-là décoratrices et consommatrices, à assumer un rôle dans la pratique professionnelle, s’inscrivait dans le cadre de cet intérêt plus général pour le design d’intérieur professionnel qui a émergé au tournant du siècle. Ces années ont vu de nombreuses publications sur la vie et l’œuvre de « décoratrices » du xxe siècle – Eleanor McMillen, Nancy Lancaster, Sister Parish, Elsie de Wolfe, Dorothy Draper, Nancy McClelland, Syrie Maugham et Rose Cumming, entre autres15. Leur goût, leurs relations sociales, leur sens des affaires et leur position en dehors du canon moderniste étaient mis en avant. Les décoratrices, expliquait-on, occupaient un milieu social particulier et représentaient un monde parallèle à celui de l’architecture et du design modernes. Elles s’intéressaient essentiellement à la sphère domestique et adoptaient ouvertement l’idée du « décoratif », qui était en place depuis le xviiie siècle et que les modernistes s’efforçaient de contourner.

L’intérieur public

Au début des années 2000, les historiens ont clairement compris que, à partir de 1945, les idéaux modernistes s’étaient infiltrés peu à peu dans le monde de l’intérieur ; que le terme « designer d’intérieur » avait commencé à remplacer « décorateur d’intérieur » ; et qu’on accordait une importance nouvelle à la création d’intérieurs pour des édifices de la sphère publique. En réaction à cette prise de conscience, une nouvelle vision des professionnels de l’intérieur a émergé. Le recueil d’essais réunis par Paula Lupkin et moi-même en 2018 – Shaping the American Interior: Structures, Contexts, Practices – s’intéressait ainsi moins aux styles d’intérieur et davantage au contexte de l’émergence d’une profession de designer d’intérieur moderne et d’une structure éducative qui la soutienne16. Reconnaissant ses racines communes dans l’héritage des décoratrices et l’économie domestique, les essais du livre soulignent aussi l’impact du modernisme d’après-guerre sur la profession de designer d’intérieur. Comme l’explique Mark Hinchman,

la dynamique des professions d’intérieur a changé de manière radicale après la Seconde Guerre mondiale, lorsque certaines femmes ont commencé à travailler comme designers ou architectes d’intérieur sur de grands projets commerciaux, pour des firmes qui étaient elles-mêmes de grandes sociétés17.

L’évolution professionnelle de la sphère domestique vers l’arène publique était liée à plusieurs facteurs : la grande quantité d’argent dépensée dans cette dernière, une remasculinisation du design d’intérieur, et le fait que l’architecture et le design modernistes avaient dans une large mesure érodé la distinction entre les sphères privée et publique. Évoluant librement entre les deux, les designers se mirent à créer des intérieurs domestiques dans des espaces publics (salles d’attente dans des cabinets de dentistes) et des espaces de travail dans des cadres domestiques (bureaux à la maison). Cette érosion des frontières a redéfini l’intérieur et complexifié ses connotations genrées.

Elle a également incité les théoriciens et historiens universitaires à commencer à penser pour la première fois à l’intérieur public ; dans les décennies du tournant du siècle, plusieurs textes ont abordé la complexité de la relation entre les sphères privée et publique, qui semblait si claire au milieu du xixe siècle. Dans son livre de 1994, Privacy and Publicity: Modern Architecture as Mass Media, Beatriz Colomina explique comment, grâce au travail des médias, le privé était devenu public, et l’espace avait été rendu plus complexe par sa relation avec la représentation18. J’ai utilisé les expressions « intérieur dehors » (« Inside Out ») et « extérieur dedans » (« Outside In ») pour structurer le texte de mon livre de 2008, The Modern Interior, et pour démontrer la relation de plus en plus étroite entre les notions de privé et de public, qui en viennent à se confondre19.

Dans deux livres – Without and Within: Essays on Territory and the lnterior (2007) et The Public lnterior as ldea and Project (2016) –, Mark Pimlott fut l’un des premiers à traiter en profondeur de la question de l’intérieur public. Prolongeant les propositions antérieures d’Augé, il s’intéresse à « l’intériorisation du territoire telle qu’effectuée et réalisée aux États-Unis20 » et à l’idée selon laquelle les espaces intérieurs des aéroports, centres commerciaux et sièges d’entreprises – tous des scènes de consommation – étaient très semblables les uns aux autres et formaient en fait un seul intérieur continu. Dans son texte de 2016, l’auteur propose six principes organisateurs – le jardin, le palais, la ruine, le hangar, la machine et le réseau – dont il affirme qu’ils sous-tendent le développement de ce qu’on appelle maintenant l’intérieur public.

L’évolution dans le débat sur les intérieurs, passé de la maison à l’espace public dans les premières années du xxie siècle, s’est bientôt trouvée associée à un nouveau concept qu’on a baptisé « urbanisme d’intérieur21 ». Fondé sur la notion d’intérieurs continus proposée par Pimlott, il est également enraciné dans l’idée que la ville – surtout les espaces de loisir et de consommation qui la définissent de plus en plus – devenait de plus en plus intériorisée. La vie domestique devenait partie de ce processus d’intério­risation dès que c’était nécessaire, mais sans différence clairement perceptible avec ses manifestations publiques.

En l’absence d’une étude distincte autour des intérieurs et de la vie domestique dans les travaux de recherche universitaires, la question de la différence et de la relation de genre, qui nourrissait les travaux antérieurs, devenait moins ouvertement visible. Certains pensent que le débat – comme le design d’intérieur lui-même – s’était masculinisé, et que l’élan féministe derrière les premières discussions sur l’idée du foyer avait disparu. Vues sous un autre angle, toutefois, les notions de privé et de public (si entremêlées soient-elles) gardent leur sens, ce qui laisserait à penser que le concept de différence de genre n’a pas disparu non plus, mais est simplement devenu plus complexe.

Dans Design, intérieurs, identités

Les essais de cette ligne de recherche abordent et développent plusieurs des idées esquissées ci-dessus. L’article de Valérie de Calignon, « La controverse de l’intérieur », qui plante le décor, examine la relation problématique de l’intérieur avec l’architecture au fil du temps. Le chapitre reproduit ici de mon livre de 1995, As Long as It’s Pink: The Sexual Politics of Taste, a déjà été mentionné. Le texte de Michela Bassanelli, « “Éloge de l’étoffe” : le design intérieur italien et ses femmes », explore la relation de la douceur intérieure avec la culture féminine, tandis que l’essai d’Irene Cieerad, « L’idéal du foyer autarcique : une histoire sociale du confort, de l’intimité et de la sociabilité domestiques. L’exemple des Pays-Bas », est centré sur le rôle des services publics externes dans l’intérieur domestique privé. L’étude de Pat Wheaton, « Charters (1936-1938) ou la maison à deux voix. Une schizophrénie moderne anglaise ? » a pour objet une demeure britan­nique aristocratique, dont l’extérieur a été conçu par l’homme de la maison et la décoration intérieure par la femme, tandis qu’Elias Constantopoulos, dans « “Home, will infect whatever you do” : un hommage aux détails », évoque la manière dont le mobilier et la décoration de son propre espace de vie reflètent et façonnent en même temps l’identité de ses occupants. L’essai de Deborah Feldman, « La tyrannie de l’image. The picture-perfect home », explore l’impact du phénomène Airbnb, tandis que celui de Philippe Rahm, intitulé « Style anthropocène : l’art décoratif à l’âge des épidémies et du réchauffement climatique » est concentré sur le Style Anthropocène, un nouvel art décoratif fonctionnel replaçant au centre des choix esthétiques les enjeux contemporains du climat et de la santé. Ensemble, ces essais apportent un éclairage nouveau sur le sujet complexe de I’ « intérieur » et l’emmènent dans de nouvelles directions.


Crédits

Cette ligne de recherche est composée d’une sélection d’articles de recherche écrits pour RADDAR n°2 « intérieurs », publié en 2020. RADDAR est une revue annuelle de recherche en design, coéditée par T&P Publishing (Paris) et le mudac (Lausanne).

Revue RADDAR papier :

  • Direction de la publication : Chantal Prod’Hom (mudac, Lausanne)
  • Comité éditorial : Claire Favre Maxwell (mudac, Lausanne), Marco Costantini (mudac, Lausanne), Catherine Geel (T&P Publishing) et Marie Lejault (T&P Publishing)
  • Membres du comité scientifique : Tulga Beyerle (Museums für Kunst und Gewerbe, Hamburg), Marco Costantini (mudac, Lausanne), Claire Favre Maxwell (mudac, Lausanne), Catherine Geel (CRD – École normale supérieure Paris-Saclay, Ensad Nancy), Karin Gimmi (Museum für Gestaltung, Zürich), Kornelia Imesch-Oechslin (Université de Lausanne), Penny Sparke (Kingston University, Londres), Emmanuele Quinz (Université Paris VIII/Ensadlab)
  • Direction scientifique de RADDAR n°2 (intérieurs) : Penny Sparke (Professor of Design History and Pro Vice-Chancellor (Research)

Ligne de recherche Problemata :

  • Directrice scientifique de la ligne : Penny Sparke (Professor of Design History and Pro Vice-Chancellor (Research), Director, Modern Interior Research Centre, Kingston University, Londres)

  • Chercheurs  : Michela Bassanelli (architecte et chercheure, Politecnico di Milano), Irene Cieraad (anthropologue et chercheure, Delft University of Technology), Elias Constantopoulos (architecte et chercheure, University of Patras), Valérie de Calignon (chercheure, École Boulle, Paris), Deborah Feldman (architecte et chercheure, laboratoire LAA de l’ENSAPLV, La Villette, Paris), Laurence Mauderli (chercheure, ESAD Saint-Étienne), Philippe Rham (architecte et chercheur, University of Princeton, Harvard, Columbia et Cornell), Patricia Wheaton (historienne et chercheure, Kingston University, Londres, University of Brighton et University for the Creative Arts, Surrey et Kent)

  • Traducteurs : Christopher Scala, Étienne Schelstraete, Aude Piccolo, Charles Penwarden, Dennis Collins, Linda Gardiner, Pascale Tardieu-Baker

  • Relectrice : Stéphanie Geel

  • Coordinatrices de la ligne : Marie Lejault (ingénieur de recherche Problemata), Catherine Geel (Ensad Nancy – CRD / Ens Paris-Saclay), Laëtitia Molinari (assistante de recherche, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

  • Nos remerciements au Museum of the City of Prague et Amsterdam City Archives.

Bibliography

Ouvrages

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Chapitre ou article dans un ouvrage ou une revue

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NIESWANDER, Judith A. The Cosmopolitan Interior Liberalism and the British Home, 1870-1914. New Haven et Londres : Yale University Press, 2008, chap. « The Cosmopolitan Interior and the Empowerment of Women ».


  1. Marc AUGÉ. Non-lieu. Introduction à une anthropologie de la surmodernité. Paris : Seuil, 1992.↩︎

  2. Peter THRONTON. Authentic Decor: The Domestic Interior 1620-1920. Londres : Weidenfeld and Nicholson, 1984.↩︎

  3. Clive WAINWRIGHT. The Romantic Interior: The British Collector at Home, 1750-1850. Londres et New Haven : Yale University Press, 1989.↩︎

  4. Alison RAVETZ. « A View from the Interior », in Judy ATTFIELD et Pat KIRKHAM (dir.). A View from the Interior: Feminism, Women and Design. Londres : The Women’s Press,1989, p. 187.↩︎

  5. Thad LOGAN. The Victorian Parlour: A Cultural Study. Cambridge: Cambridge University Press, 2001, p. xiv.↩︎

  6. Deborah COHEN. Household Gods: The British and Their Possessions. New Haven et Londres : Yale University Press, 2006, p. 89.↩︎

  7. Judith A. NIESWANDER. The Cosmopolitan Interior Liberalism and the British Home, 1870-1914. New Haven et Londres : Yale University Press, 2008, chap. « The Cosmopolitan Interior and the Empowerment of Women », p. 83-114.↩︎

  8. Diana FUSS. The Sense of an Interior Four Writers and the Rooms That Shaped Them. New York et Londres : Routledge, 2004, p. 1.↩︎

  9. Elisabeth BRONFEN. Home in Hollywood: The Imaginary Geography of Cinema. New York : Columbia University Press, 2004.↩︎

  10. Charles RICE. The Emergence of the Interior Architecture, Modernity, Domesticity. Londres et New York : Routledge, 2006.↩︎

  11. Walter BENJAMIN. The Arcades Project, composé à l’origine entre 1927 et 1939, traduit par Howard Eiland et Kevin McLaughlin. Cambridge, Mass. et Londres : Harvard University Press, 1999.↩︎

  12. Hilde HEYNEN et Gulsum BAYDAR (dir.). Negotiating Domesticity. Spatial Productions of Gender in Modem Architecture. Londres et New York : Routledge, 2005, p. 4.↩︎

  13. Ibid., p. 6 et 9.↩︎

  14. Eileen Gray, Charlotte Perriand et Lilly Reich ont toutes conçu des intérieurs ainsi que du mobilier et des ouvrages d’architecture.↩︎

  15. E. BROWN. Sixty Years of Interior Design: The World of McMillen. New York : Viking Press, 1982 ; R. BECKER. Nancy Lancaster: Her Life, Her World, Her Art. New York : Knopf, 1996 ; A. P. BARTLETT, S. B. CRATER et D. DALFONSO. Sister: The Life of Legendary American Interior Decorator, Mrs. Henry Parish II. New York : St. Martin’s Press, 2000 ; P. SPARKE. Elsie de Wolfe: The Birth of Modern Interior Decoration. New York : Acanthus, 2005 ; C. VARNEY. In the Pink: Dorothy Draper America’s Most Fabulous Decorator. New York : Pointed Leaf Press, 2006 ; B. MAY. « Nancy Vincent McClelland (1877-1950): Professionalizing Interior Decoration in the Early Twentieth Century », Journal of Design History 21, n° 1, 2008 ; P. C. METCALF. Syrie Maugham: Staging the Glamorous Interior. New York : Acanthus, 2010 ; J. H. SIMPSON. Rose Cumming: Design Inspiration, avec une introduction d’Albert Hadley. New York : Rizzoli International Publishers, 2012.↩︎

  16. Paula LUPKIN et Penny SPARKE (dir.). Shaping the American Interior: Structures, Contexts and Practices. Londres et New York : Routledge, 2018.↩︎

  17. Ibid., p. 179.↩︎

  18. Beatriz COLOMINA. Privacy and Publicity. Modern Architecture as Mass Media. Cambridge, Mass.: The MIT Press,1994, p. 13.↩︎

  19. Penny SPARKE. The Modern Interior. Londres : Reaktion, 2008.↩︎

  20. Mark PIMLOTT. Without and Within: Essays on Territory and the Interior. Rotterdam : Episode Publishers, 2007, p. 1.↩︎

  21. Voir les travaux du chercheur Gregory MARINIC sur ce sujet.↩︎